Les méthodes créatives, subjectives ou projectives, (en fonction des différentes dénominations retrouvées dans la littérature) sont utilisées par les ergothérapeutes depuis de nombreuses années. Fréquemment associées à la pratique en santé mentale, ces méthodes ont suivi, au fil des dernières décennies, différents courants quant à leur utilisation. Toutefois, la pratique clinique comme la recherche, démontrent qu’elles ont toujours une place de prédilection dans la « boite à outils » des cliniciens au côté d’autres évaluations ou procédures d’intervention standardisées. Leur pertinence auprès de populations variées (personnes atteintes du VIH, personnes souffrant de cancers ou de conditions physiques diverses, pédiatrie…) a fait l’objet de plusieurs articles récents. En effet, ces méthodes permettent un accès privilégié, via le processus créatif, au sens que la personne donne à son problème, à sa maladie, à son handicap. Cette information apporte des données subjectives pertinentes qui peuvent favoriser l’instauration d’un lien de confiance privilégié et permettre une approche d’intervention spécifique, centrée sur la personne. Les productions réalisées via ces méthodes peuvent être analysées sous l’angle des modèles conceptuels centrés sur l’occupation ce qui leur confère une certaine validité. Elles permettent à l’ergothérapeute, en premier lieu, d’évaluer le fonctionnement de la personne face à une tâche peu ou non connue (et donc de mieux comprendre son fonctionnement global), d’apprécier les manifestations cliniques de la maladie et d’évaluer les préoccupations interférant avec la participation occupationnelle de la personne. Il existe plusieurs méthodes créatives dont les procédures de passation sont décrites. La formation proposée ici en présentera 3 principalement : le collage, la Batterie Azima et la Batterie Meunier. Les participants seront invités à les expérimenter. Les principes de base devant guider l’entrevue seront aussi utilisés et démontrés. Egalement, les évidences scientifiques de ces méthodes seront discutées et le principe de triangulation des données sera présenté. Il permet de recueillir et de mettre en parallèle les données obtenues via les méthodes créatives aussi bien dans ce qui est produit, dans ce qui est verbalisé et dans les comportements de la personne. Enfin, des exemples de rédaction de synthèses, d’analyses seront présentées telles que réalisées dans la pratique clinique de la formatrice : en association avec un modèle centré sur l’occupation. Cette formation permettra aux ergothérapeutes d’intégrer dans leur pratique différentes méthodes créatives pour évaluer et intervenir auprès de leur clientèle.
Objectifs pédagogiques
Utiliser les méthodes créatives présentées en les intégrant à la démarche d’évaluation et d’intervention en ergothérapie, en tenant compte des spécificités de chaque outil et des contextes professionnels
Rapporter les données collectées via les productions, les verbalisations et les comportements de la personne
Produire des synthèses issues de l’analyse de ces données
Se familiariser avec les modèles centrés sur l’occupation comme support pour la rédaction de ces synthèses
Type public
Ergothérapeutes.
Prérequis
Etre diplômé(e) en ergothérapie et travailler auprès d’enfants, d’adolescents, de personnes adultes ou âgées dans divers contextes cliniques (santé mentale, gériatrie, soins palliatifs, etc.).
Modalités d'organisation
Formation de 3.5 jours consécutifs (24 heures), suivie d'un travail individuel post-formation obligatoire estimé à 7 heures non consécutives.
Possibilité d'apporter en formation une production anonymisée réalisée par un patient dans le cadre de son contexte de pratique clinique (exemples : dessin, collage, peinture…).
Possibilité de formation sur site : devis sur demande
Modalités d'accès pour les personnes en situation de handicap
Nos formations sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Pour toutes vos questions, veuillez contacter sfc.ingenierie@anfe.fr
Date de modification
01 06 2023